Tom Van Grieken, celui qui a rendu le Vlaams Belang plus fréquentable
Tom Van Grieken a imposé un style plus propre à la tête du Vlaams Belang mais sans rien céder sur le fond du programme ni du discours antisystème empreint de xénophobie. Une stratégie qui a marché au-delà des espérances.
"Pas de joie mauvaise face aux déboires de nos adversaires. Nous n’allons pas nous comporter avec eux comme ils l’ont fait avec nous lorsque nous étions au fond du trou." C’est la demande que Tom Van Grieken a adressée à ses partisans lors du discours de la victoire dimanche soir. Cette invitation à la retenue tranche avec le style de ses prédécesseurs Filip Dewinter et Gerolf Annemans, pour qui l’outrance et la provocation étaient en quelque sorte une marque de fabrique.
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Avec Tom Van Grieken, c’est un style plus propre, plus policé qui s’est imposé à la tête du Vlaams Belang. Sans pour autant céder quoi que ce soit sur le fond du programme ni sur le discours antisystème empreint de xénophobie.
Le style Van Grieken n’est pas sans rappeler celui de Thierry Baudet, très "propre sur lui" et costumes impeccables.
Van Grieken est arrivé à la tête du Belang en 2014, au lendemain d’une défaite écrasante qui avait vu le parti fondre à 5% de l’électorat, alors que dix ans plus tôt, aux régionales de 2004, il culminait à 24%. Âgé de 28 ans seulement, c’était le plus jeune président de parti qu’on ait eu, un record détenu jusque-là par Guy Verhofstadt lorsqu’il est devenu président du PVV en 1982.
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Saucisses Zwan et barbecue halal
Jusque-là, Van Grieken s’était fait connaître au sein des organisations étudiantes flamingantes NJSV (Nationalistich Jongstudenten Verbond) et NSV (Nationalistische Studentenvereniging). En 2012, il s’est fait élire à la tête des jeunes du Vlaams Belang, une période où il aimait encore manier la provocation. Comme lors de ce barbecue halal organisé dans une école secondaire en Flandre, en juin 2012, où il était venu distribuer des saucisses Zwan, à base de viande de porc.
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Originaire d’Anvers, Tom Van Grieken est aujourd’hui domicilié à Mortsel, une commune de la périphérie anversoise. Muni d’un diplôme en management de la communication, il a travaillé dans la publicité où il appris les techniques de séduction et de persuasion. C’est aussi un excellent orateur qui n’a pas craint d’affronter Theo Francken, qui n’est pourtant pas un manchot, dans un face-à-face télévisé à deux jours du scrutin.
Aujourd’hui, il a gagné sa place parmi les leaders de l’extrême droite européenne, aux côtés de Matteo Salvini, Marine Le Pen, Nigel Farage et autres Thierry Baudet, la nouvelle figure de proue de l’extrême droite néerlandaise, dont il a repris le style très "propre sur lui" et costumes impeccables. Bref, plus fréquentable. C’est également le style adopté par la nouvelle génération des "Belangers" incarnée par Dries Van Langenhove, le chouchou des écoles du nord du pays.
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